Le protocole RSA se fonde sur le théorème suivant :

Soient p et q deux nombres premiers.
On pose n = p q.
Si le nombre e est un entier premier avec le nombre (p – 1) (q – 1), alors il existe un unique entier d positif, tel que
1< d< (p-1)(q-1)   et vérifiant   e d 1 [(p-1)(q-1)],
et, pour cet entier d et un entier A quelconque, on a :
Aed A [n]

Démonstration :

1) Montrons que si e, tel que 1<e<(p-1)(q-1), est premier avec le produit (q-1)(p-1) alors il existe d unique tel que 1<d<(p-1)(q-1) et vérifiant e d 1 [(p-1)(q-1)]

Si eÙ(p-1)(q-1)=1, il existe d’après le théorème de Bézout, deux entiers relatifs u et v tels que :
                                                             
u (p-1)(q-1) + v e = 1
on peut définir 2 autres entiers u
' et v' tels que
                                                              u (p-1)(q-1) + v e = u
' (p-1)(q-1) + v' e = 1
nous avons par conséquent :             (u
' -u)(p-1)(q-1) = - (v'- v) e
Il existe donc un entier k tel  que             u
'=u+k e    et    v' = v - k (p-1)(q-1)

D’après la division euclidienne, nous avons donc  0£v<(p-1) (q-1)

D’après Bézout, nous avons  u (p-1)(q-1) = 1 – v e  (division de u (p-1)(q-1) par –e  donc 1<v)  soit  v e 1 [(p-1)(q-1)]
Nous avons donc
d = v.

Montrons que d est unique

Supposons qu’il en existe un autre, nous avons donc e(d-d
')0 [(p-1) (q-1)]
Comme e est premier avec (p-1)(q-1) alors (d-d
')0 [(p-1)(q-1)]. Mais comme on a 1<d'<(p-1)(q-1) et 1<d<(p-1)(q-1) alors d=d'.

2)  Montrons que  Aed A [n]

 Par hypothèse e est premier avec (p – 1)(q – 1). D’après l’identité de Bézout, il existe (d, f) dans ´ tel que 
d e + f (p –1) (q – 1) = 1  soit    f (p – 1) (q – 1 ) = 1 – d e

Donc il existe d Î tel que  d e – 1 soit divisible par (p – 1) (q – 1).

Soit A un entier
Si A n’est divisible ni par p ni par q, alors, d’après le petit théorème de Fermat, p et q divisent respectivement Ap – 1 – 1 et Aq – 1 – 1. Donc p et q divisent  A(p - 1)(q - 1) – 1 car cet entier est multiple de Aq - 1 – 1 et Ap - 1 – 1. 
(  A(p - 1)(q - 1) – 1= (Ap – 1 –1 )( 1 + Ap – 1 + A2( p – 1) +...+ A(q – 2)(p – 1)) )

Or d e – 1 est divisible par (p – 1) (q – 1 ), il existe donc kÎ * tel que d e – 1 = k (p – 1) (q – 1).
Ainsi on a Aed - A = A1 + k(p - 1)(q - 1)A = A(Ak(p - 1)(q - 1) - 1) = A(A(p - 1)(q - 1) – 1 )(A(k - 1)(p - 1)(q - 1) +...+ 1).

Donc
Aed - A est divisible par n = pq.


 

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